• Le Visa B2 pour les Etats-Unis
La France fait partie du Programme d'Exemption de Visa avec les Etats-Unis. Ainsi, tout visiteur français souhaitant s'y rendre pour une durée inférieure à 3 mois n'aura qu'à présenter une autorisation électronique de voyage, la fameuse ESTA. Ainsi, avec un passeport valide, donc biométrique, les formalités restent simples pour une personne désireuse de visiter les Etats-Unis pour mois de 90 jours. 

90 jours nous sont apparus très courts pour nous dès le départ. Se rendre dans les grandes villes de l'Est américain comme New-york l'incontournable, puis pour aller gagner les Terres Alaskiennes et enfin profiter à notre rythme des grands parcs des territoires de l'Ouest Américain... 3 mois seulement pour aller découvrir tout ça, c'est comme voyager avec le nez sur la montre et le pied sur l'accélérateur en permanence... Ceci ne nous convenait pas par avance.

En allant glaner des informations sur le site des Bourlingueurs qui venaient tout juste de rentrer de leurs 3 ans, 3 mois et 3 jours aux Amériques, nous avons découvert une solution intéressante : le Visa B2, un visa de tourisme pour tout visiteur désireux de jouer les prolongations aux États-Unis. Effectivement, c'est un visa permettant de rester 6 mois sur le territoire et ceci, autant de fois que l'on souhaite pendant 10 ans ! Le visa idéal quand on veut prendre le temps et revenir souvent, avec interdiction de travailler ! Attention toutefois : la première fois que l'on rentre au États-Unis, les douanes accordent 6 mois au cours desquelles nous pouvons rentrer et sortir autant de fois que désiré. Par contre, après ces 6 mois, il faut attendre 6 mois pour pouvoir rentrer de nouveau aux États-Unis...

Peu avant Noël 2012, nous remplissons le formulaire DS-160 relatif à la demande de visa de séjour temporaire. Etat-Civil et passeport, photo normée, adresse, téléphone... sont demandés puis viennent les questions plus orientées sur le séjour prévu en lui-même : quelles intentions ? Quel point de chute ? Et enfin, une longue série de questions sur notre implication dans toute affaire de vols, meurtres, viols, trafics, terrorismes etc... 

Attention, cocher la mauvaise case est vite arrivé ! Une fois ce formulaire rempli, il n'y a plus qu'à prendre rdv à l'ambassade, place de la Concorde à Paris pour passer un entretien. Janvier 2013, nous avons un créneau. 24 heures pour faire l'aller-retour pour quérir ce fameux visa. C'est parti pour une vraie immersion d’une journée aux Etats-Unis !

Passage de la sécurité, vérification des passeports, prises d’empreintes, nous passons la frontière et les checkpoints haut la main. Puis c'est l'attente, la boule au ventre, inquiets d’aller se gagner ce visa…. Car il faut vraiment se le gagner ce visa ! Nous avions focalisé sur le fait qu’il fallait montrer que nous n’avions pas l’intention de rester sur leur sol. Nous sommes donc arrivés avec notre dossier de notre projet sous le bras. Nous pourrons présenter notre séjour américain comme faisant partie d’un tout qui nous amènera à traverser le continent… sans s’éterniser aux Etats-Unis donc ! Malheureusement, l’officier consulaire retient qu’il nous faut une certaine somme d’argent nécessaire à l’intégralité de notre voyage... Il ne comprend pas trop non plus pourquoi nous nous y présentons si tôt...  « Revenez avec vos copies de compte quand vous aurez cet argent »… Notre dossier de demande de visa reste ouvert, nous avons un délai d’un an pour revenir. 

Novembre 2013, nous nous envolons pour Paris. Nous sommes prêts à nous présenter, place de la Concorde, onze mois après notre premier rdv à l’ambassade des Etats-Unis, pour y récolter notre visa B2 que l’on nous avait refusé en janvier. 


L’objectif : apporter les documents complémentaires qui nous avaient manqués auparavant et repasser le test de l’entretien. Vendredi 15 heures, nous nous présentons comme cela est écrit sur le papier avec les documents complémentaires. Toutefois, personne nous avait précisé qu’il fallait prendre un rdv pour l’entretien… Il est 15 heures, les consuls ne sont plus présents et nous ne pouvons donc pas avoir  d’entretien ce jour-là qui serait la clé pour notre visa… Nous avons le sentiment que nous sommes venus de loin pour rien de nouveau...  Mais nous arrivons à obtenir un rdv pour 4 jours après, juste avant qu'ils ne clôturent notre dossier définitivement, ce qui nous aurait obligé à reprendre les formalités depuis le départ.
 
4 jours plus tard, nous revoilà sur Paris pour une journée. Le visa ne semble toujours pas gagné. 15h, nous ne sommes toujours pas appelés et il semblerait que nous ayons été oubliés... Encore une fois, nous serrons les fesses sur notre chaise en croisant les doigts, toujours pas libérés de cette pression que génère pour nous ce fameux visa B2… Le mérite-t-on vraiment pour qu’il soit si dur et laborieux à obtenir ? Sommes-nous encore venus pour rien ?... Nous nous manifestons au guichet et enfin, on nous reçoit… La consule devient notre libératrice. Elle nous écoute puis s’éclipse. Elle revient avec son chef qui, de toute son autorité, vient nous rappeler que nous avons interdiction de travailler et que de toute façon, nous sommes fichés. Il exprime alors le fait que cette jeune femme a bien envie de nous donner ce visa… Et nous la voyons esquisser un sourire. Merci…
 
C'est ainsi que nous avons obtenu notre visa B2 en novembre 2013. C'est le premier qui nous ouvre les portes des Amériques !
 

  • Circuler avec notre Toyota HJ61 aux États-Unis
Pour pouvoir circuler aux Etats-Unis, une assurance pour notre véhicule n'est pas une obligation dans tous les états. Malheureusement, elle est nécessaire dans d'autres états et s'en priver serait source d'amende voir d'emprisonnement là où ne pas en posséder est considéré comme un délit... 

Avant même son arrivée, tandis que nous serons deux semaines à pied dans Montréal, ce sera l'occasion pour nous de réaliser les démarches nécessaires pour assurer notre Gaillard. Nous nous étions d'abord orientés vers des assureurs qui avaient déjà assurés des voyageurs comme les Bourlingueurs et leur Toyota HZJ78 de 2001 ou la famille Quatrevieux et leur Land 110 de 1990. Malheureusement, ces assureurs ne peuvent plus nous assurer comme ils les avaient assurés au cours de leur périple.
Dans un premier temps, nous serons assurés une année grâce au Bureau d'Assurance du Canada qui sélectionnera pour nous une compagnie, obligée de contractualiser avec nous avec un minimum de garanties. Effectivement, lorsque l'on contracte une assurance au Canada ou aux Etats-Unis, nous sommes couverts sur ces deux territoires qui fonctionnement ensemble. Pour la suite, il nous faudra de nouveau chercher une compagnie acceptant de nous assurer, en espérant que notre visa B2 et le fait que l'on sera présent en Amérique du Nord depuis un an faciliteront les choses... Et peut-être que les assurances européennes que nous avions contactées au départ changeront leurs plans...

  •  Retour d'expérience
La première fois que nous sommes entrés aux Etats-Unis pour nous rendre à New-York en bus, en juin 2014, le douanier nous a validé une autorisation à rester sur le territoire d'une durée de 6 mois. A partir de là, nous avions aussi le droit de rentrer au Canada puis d'y revenir autant de fois que désiré. Après notre escapade à New-York, nous sommes rentrés à Montréal où nous avons pu récupérer notre Toyota et commencer à voyager au Canada avec. En octobre 2014, parce que notre autorisation pour rentrer aux Etats-Unis était toujours valable, nous avons pu passer un mois en Alaska. 

A notre retour d'Alaska, sachant que nous arrivions au terme des 6 mois de visa, il nous fallait alors attendre 6 nouveaux mois pour pouvoir revenir aux États-Unis. Ayant obtenu notre Visa Vacances Travail au Canada, nous y sommes restés jusqu'en octobre 2015. Les 6 mois de délai hors USA étaient bien écoulés lorsque nous nous sommes présentés à la frontière au sud de Vancouver en octobre 2015. Et c'est ainsi que nous avons de nouveau obtenu 6 mois pour voyager aux États-Unis

Pour ce qui est de la voiture... Il faut savoir que nous sommes restés avec sur le sol canadien plus d'un an. Selon la loi canadienne (et cela ayant été confirmé par un douanier), un véhicule étranger restant plus d'un sur le territoire canadien se doit d'être mis aux normes pour être dans les règles. Nous aurions donc dû la faire immatriculer puisque nous sommes restés au Canada plus d'un an avec. 

Lorsque nous avons passé la frontière pour nous rendre aux États-Unis, sachant que les lois canadiennes et les lois américaines sont distinctes, le douanier nous a bien autorisé à entrer sur son territoire avec notre Toyota. Vérifiant nos la cohérence de nos dires par rapport à ce qui est inscrit dans notre dossier de demande de visa B2 déposé à l'Ambassade en France en 2013, nous demandant si nous transportions des produits frais et enfin, s'assurant que nous allons quitter les États-Unis pour le Mexique avec notre véhicule 6 mois après, il nous a ensuite ouvert les portes de son pays !

En ce qui concerne l'assurance de la voiture, nous avons contacté l'assurance qui nous couvrait déjà pour demander un renouvellement. Un an supplémentaire nous a été accordé pour circuler au Canada et aux États-Unis
 

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